Le roi Wilhem était dans  son bureau et gardait, dans un des tiroirs, la clef de l'ancienne chambre de la reine. Accessoirement, c'était aussi sa chambre anciennement. Mais il n'avait pas supporter d'y rester après la perte de sa chère et tendre. Le roi était dans la paperasse du royaume... Les stocks de blé se réduisaient... 

Le roi entendit frapper à sa porte. Il releva le nez de ses documents et remit ses lunettes de vue correctement sur son nez. Il n'était plus tout jeune et sa vue n'était pas bien bonne.

"Entrez."

Quand il vit que c'était une simple servante, il retourna dans ses papiers. Il y avait une pile de lettres de jeunes hommes demandant à rencontrer les princesses les plus âgées pour demander leur mains. 

Le roi avait l'habitude de se faire servir à boire à cette heure de la journée. Il ne fut donc pas surpris de la visite de la servante. Il ne lui accorda pas tellement d'attention. 

Le roi prit un verre qu'il porta à ses lèvres pour boire. 

Une vingtaine de minutes plus tard , il s'endormit.

Le roi ne s'était pas senti partir. Il s'était endormi sur son bureau et avait ronflé tout le temps où Ophélia avait cherché le carnet. Si le souvenir de sa femme le rendait terriblement triste, le roi Wilhem ne faisait rien pour arranger les choses en venant travailler dans ses appartements.

Quand le roi se réveilla, il était seul. Il bailla et s'étira. Il pensait s'être simplement endormi à cause de la fatigue prodiguée par la paperasse. Les réserves de blé et d'orge manquaient... tout comme le bois et les minéraux. Les terres de royaume s'appauvrissait. Wilhem cherchait une alliance avec un autre royaume... afin que le sien puisse prospérer. Il avait douze filles. Douze princesses... L'une d'elle pouvait bien être fiancé à un prince étranger.... Armance, bien évidemment, n'était pas un bon choix. Elle était appelée à gouverner à sa suite. Elle épouserait un noble de leur pays ou une tête couronnée qui n'allait pas hériter... Béryl ferait une reine guerrière tout à faire remarquable. Mais Wilhem espérait la voir rester au pays au commandement des armées. Ensuite, il y avait Cordélia... Bien que le roi l'appréciait plus que les autres de ses filles, il devait se résoudre à ce qu'elle soit le meilleur choix. Les autres étaient trop jeunes.