Cordélia fut la première a arrivé au salon rose. Elle ne faisait rien de particulier lorsque la servante était venue la prévenir. L'heure du goûter était déjà passé depuis une dizaine de minutes. Le temps de l'après-midi avançait. Cordélia s'installa dans un des canapés moelleux en attendant Béryl et Armance. 

Cordélia n'était pas étonnée qu'Armance soit la dernière arrivée. En revanche, elle fut étonnée qu'elle se soit changée. Armance était vraiment une jeune femme magnifique. Elle était si harmonieuse... Elle avait bien de la chance. 

"Bien.... Béryl, nous avons à te parler."

Aussitôt, Cordélia se lança dans son récit. Elle parla de leur mère puis du souhait qu'elles avaient, avec Armance, de se libérer... enfin, d'essayer. 

(pour les images de Cordélia, est-ce que tu pourrais utiliser des images d'Adelaide Kane plutôt ? ^^)

Cordélia s'amusa intérieurement du fait que Béryl imite Armance. Elle voulait lui ressembler. Cela crevait les yeux... Mais cela n'arriverait aussi sans doute jamais. Béryl était trop spontanée avec un tempérament sanguin pour adopter la même posture qu'Armance.

"Nous sommes donc d'accord... Nous devons découvrir s'Il a connu mère.... et nous devons trouver un moyen de nous soustraire à cette malédiction."

(ahah merci ^^ J'ai adoré la série Reign ! Moi ce que je dois regarder c'est OUAT... Je n'ai jamais vu la fin... J'en étais à l'arc sur Peter Pan)

Cordélia mordit dans un petit muffin à la vanille.

"Nous ne sommes pas des stratèges... ni des assassins ou des expertes en poisons... Et grand bien nous fasse!  

Elle ne souhaitait qu'aucune d'elles ne tournent aussi mal.

-Regardez ce que nous sommes devenus depuis qu'Il est apparu...."

Cordélia ne doutait pas qu'un jour, à cause de lui, une des princesses soit obligée de prendre une dague pour tuer quelqu'un.... 

Cordélia les regarda une à une.

"Nous ne pouvons pas révéler notre secret... aucun candidat n'y est parvenu jusqu'à présent non plus. 

Elle se mordit l'intérieur de la joue. On aurait dit que seuls les idiots étaient venus pour tenter leur chance... 

-Et nous ne pouvons pas attendre que quelqu'un soit assez intelligent pour percer notre histoire au grand jour. Nous devons trouver un moyen de nous ressengner sur Lui. Plus nous en saurons... plus nous pourrons trouver un moyen de nous libérer."

Cordélia soupira.

"Et père est le seul à avoir la clef... Il faudrait qu'on ait accès à son bureau."

Peut-être que leur mère leur avait laissé un message? Quelque chose ? Cordélia était certaine que leur père n'avait pas lu les carnets de Véronica. Il avait trop de respect pour la vie intime de sa femme. Il ne lirait jamais ses écrits.

Cordélia haussa un sourcil. Sa soeur avait des connaissances pouvant se charger de cette mission ? Tant mieux mais visiblement, Armance ne souhaitait pas en révéler d'avantage. 

"Bien alors nous te laissons t'occuper de cela?"

La gourmandise d'Armance n'échappa pas à Cordélia. C'était une habitude chez elle quand elle était stressée. Bien entendu, Béryl ne le constata pas. Elle était dans ses pensées. Les suppositions de Cordélia devait l'ébranler.

"Bien... Nous en parlerons avant de descendre dans le passage. "

Cordélia hocha la tête. Armance avait sa mission à mener à bien et elle ne pouvait plus faire qu'attendre. Cordélia resta un peu plus pour manger des petites pâtisseries et pour reprendre une tasse de thé. Elle avait un petit peu d'adrénaline. Pour Cordélia qui rêvait d'aventure, ce qui se passait au château était l'aventure de sa vie...

(oui on peut faire ça, ça me convient ^^)

Cordélia faisait les cents pas. Elle trouvait le temps long. Elle était impatiente de savoir si Armance avait le journal de leur mère.... Elle était impatiente de découvrir les secrets que pouvaient avoir leur mère... Bien entendu, ce journal pouvait aussi ne rien contenir "d'intéressant". Mais il y aurait là les pensées de la reine Véronica et cela la replongerait dans la nostalgie de la présence de leur mère.

"Cordi ! Cesse de bouger comme ça... Tu me donnes le tournis", grommela Béryl. 

Béryl sauta sur ses pieds pour venir voir le journal.

Cordélia s'approcha également mais avec plus de retenu. Pourtant, elle brûlait d'envie d'ouvrir le carnet.

"Armance... Tu es la plus âgée."

Ce simple argument devrait la pousser à prendre le journal de Véronica. C'était, en tout cas, ce qu'espérait Cordélia. 

Cordélia déglutit. Elle voulait voir aussi et, inconsciement, elle se mit sur la pointe des pieds pour essyer de voir. Elle reconnut l'écriture de sa mère mais elle ne parvenait pas à déchiffrer ce qu'elle avait marqué.

"Que lis-tu?"

(t'inquiète, je vais le faire) 

La reine Véronica racontait tout ce qui se passait dans sa vie. Elle narrait son adolescence, ses joies et ses peines. Elle parlait de sa rencontre avec le prince Wilhem, de son attirance pour lui. Plus tard, elle parla de leur union. Elle narrait son nouveau rôle de reine. Puis, rapidement, elle était devenue mère. Elle expliquait chacune de ses grossesses... Mais entre ces pages, la reine parlait également de sa passion : la danse. 

La reine parlait aussi de sa passion pour la danse.... et de sa découverte du passage vers le vallon souterrain. Les triplettes avait alors environ deux ans. La reine expliqua sa rencontre alors un jeune homme très agréable quoique un peu effrayant. Il lui intimait de revenir chaque jour sans quoi de terribles malheurs s'abattraient sur elle et sa famille. La reine avait alors suivi ce rythme de vie... Elle quittait son mari une fois endormi et allait dans le vallon... Mais elle ne dansait pas. Elle ne dansait plus. Elle avait perdue le goût de sa passion car Il l'en avait dégoûté et elle venait simplement plusieurs heures dans le passage. Très vite, la reine tomba enceinte de Lucrèce et elle s'inquiétait de l'accouchement. Affaiblie et alitée, elle ne pouvait plus se rendre dans le vallon. Ses dernières pages étaient tristes. Véronica parlait de sa maladie. Elle se savait condamnée... Il l'avait prévenue. Elle regrettait de savoir qu'elle ne verrait pas grandir ses filles et de laisser son cher Wilhem à qui elle cachait tant de choses. On ressentait la tristesse de la reine dans chacun de ses mots. Dans les dernières pages, elle supposait que l'identité de l'homme était celle du roi sorcier... Mais elle ne comprenait pas comment il pouvait être encore si jeune après tant de temps.  

Cordélia et Béryl ne pouvaient pas voir le contenu du carnet. Elles attendait que leur aînée leur fasse un commentaire. Cordélia étudiait le visage de sa soeur. Que pouvait-elle bien découvrir? 

"Armance... Ne nous fait pas attendre plus longtemps."

Cordélia tout comme Béryl palirent devant l'annonce de leur soeur. Cordélia sentit ses jambes se dérober sous ses pieds et les larmes lui monter aux yeux.

"Il... Il est responsable de sa mort..."

Ces mots n'étaient qu'un murmure. 

Cordélia réfléchissait à toute vitesse; Sa mère avait connu la même malédiction. Pourquoi ce sorcier tenait-il à faire cela? Qu'est-ce que cela pouvait bien lui apporter?

"Il y a bien des choses qui nous échappe encore.."

Cordélia suivit le regard de sa soeur et pinça ses lèvres.

"Nous devons y aller dans pas longtemps..."

Cordélia se méfiait de Lui...Mais maintenant qu'elle savait qu'il était responsable du plus grand drame de sa famille, elle était en colère et pleine de haine. 

Cordélia n'avait pas le coeur à la danse. Alors qu'elle regagnait sa chambre, une servante l'interpella pour qu'elle aille voir le roi. Cordélia en fut étonnée. Son père demandait rarement à voir l'une de ses filles en privé. Elle cacha son étonnement et se rendit auprès de son père.

Elle fut introduit par une servante:

"Approchez, Cordélia.

Autrefois, le roi Wilhem avait pour habitude de l'appeler Cordie... C'était du passé.

-Vous souhaitiez me parler, père? 

-J'aimerais que vous partiez en voyage diplomatique la semaine prochaine dans le royaume voisin. 

Elle cligna des yeux. Voyage diplomatique ? Cordélia serra les poings. Elle comprit ce que son père espérait.

-Je ne souhaite pas..., commença-t-elle.

-Ce que vous souhaitez n'a pas d'importance. Vous avez des devoirs envers votre royaume. Nous manquons de tant de resssources et nous avons besoin d'une alliance solide."

La vue de Cordélia se brouilla. Elle ne pouvait pas contester un ordre royal. C'est le coeur lourd qu'elle quitta son père pour rejoindre ses soeurs. 

Outre le fait qu'elle n'avait pas envie de voir sa mains promises pour gagner en ressources dans son pays, Cordélia s'inquiétait pour ses soeurs. Si elle partait, elle ne pourrait plus les accompagner chaque soir...